dimanche 25 novembre 2007

AP : 1. Vengeance : Chapitre 5

5
"Les vengeances châtient, mais n’éliminent pas les fautes."
[Miguel de Cervantès]
Les travaux de Persilès et Sigismonde
Maïcentres

Résumé : première année.

Comme prévu je suis rentré sur les Maÿcentres il y a un an. Peu après que la confédération ait prit contact avec la Terre.

Comme vous l’avez suggéré, j’ai commencé par retrouver l’ancien garde du corps du président Eysky. Il n’est pas très loquace, j’imaginais qu’il en saurait plus mais je ne suis pas déçu pour autant de l’unique entretien que j’ai pu avoir avec lui. Il ne fait aucun doute qu’il avait de bons rapports avec les Adarii de Plume. Ou tout au moins avec certains.
Certains indices me laissent à penser qu’il serait impliqué dans plus de chose qu’il a bien voulu admettre. Ce n’est pas le style de personnage à rester à un poste subalterne sans raison.
J’ai très facilement pu me faire accepter par les ressortissants de Plume sur les Maÿcentres, mon introduction par l’Adarii Glace m’a ouvert leurs portes sans problème.
J’ai cependant été déçu de constater le manque d’information venant de leur part. Il semblerait que même les ressortissants de Plume n’aient plus accès à leur propre monde et nul ne semble savoir ce qu’il est advenu de leurs terres.
Pour la plupart, les membres de cette organisation sont des gens simples. Dans un premier temps j’ai pensé qu’elle pouvait compter dans leur membres certaines personnes hauts placées dans la hiérarchie marchande ou artisane de Plume ou Saphir vu la richesse de leur salle de réunion mais il semblerait que cet ensemble soit le résultat de dons de l’Adarii Orage qui parait être le fondateur de cette petite société.
Ils font de nombreuses réunions auxquelles je participe le plus souvent possible mais les informations sont rares. Souvent il s’agit plutôt pour eux de se retrouver, se plaindre de la situation actuelle et boire.
J’ai cependant établi certains liens intéressants en particulier avec Miroir et Crayon, les anciens pilotes des Taegaïan, ils ont un niveau culturel plus élevé et sont capables de réflexions alors que les autres gardent une attitude passive. Je leur ai confié la tâche de trouver un moyen de se rendre sur Terre et de prendre contact avec Mike Gentry. La tache se révèle ardue mais j’ai bon espoir. Les contacts avec les indigènes sont peu nombreux mais la base se développe. Il y a de gros besoins là-bas et le matériel est souvent importé. Miroir et Crayon ont réussi à se faire embaucher sous une fausse identité avec un entrepreneur faisant des liaisons et du transport de marchandise entre la Terre et les Maÿcentres. Ils ont déjà plusieurs aller retour à leur actif mais sur Terre, il sont cantonnés à une plate-forme de débarquement et côtoient peu de monde. Du moins d’après leurs dires. Nous espérons une opportunité quelqu’elle soit de ce coté là.

Il y a aussi Cannelle, c’est le responsable de leur organisation. Il est plutôt bourru mais je le soupçonne d’être plus intelligent et avoir nettement plus de connaissances et de contacts qu’il veut le laisser croire. Depuis deux ans, il vit d’allocation suite à un accident de travail dans les mines qui lui a coûté sa jambe droite mais il doit sans doute aussi faire quelques trafics dont je préfère ne rien savoir.

En résumé sur la situation de Plume, nous savons que les Maÿcentres se sont rendus maître de la campagne libre de Cashir et, vu le mystère qui entoure le reste de la planète, je doute fort qu’elle se soit soumise au président Synshy comme il voudrait le faire croire mais il ne s'agit que de présomptions. Pourtant, tout laisse à penser qu’ils n’avaient pas les moyens nécessaires pour se défendre. Le mystère reste donc entier. Je me suis procuré quelques coupons que l’entrepreneur m’a assuré venir de Plume. Le matériel de base est du lin. Rien à voir avec ceux que j’ai pu récupérer dans les appartements de Glace à Archuleta. Provient-il de Cashir ? Peut-être aussi de Saphir. Je ne peux me prononcer avec certitude sur le sujet, mais je puis affirmer avec certitude que l’entrepreneur qui me les a vendu avait tort en m’annonçant qu’ils étaient l’œuvre d’un maître artisan des territoires de Plume.
Je continue mes recherches et espère avoir des informations plus concrètes à vous soumettre lors de mon prochain rapport. "

Umia sortit ses dernières données de son bracelet contact. Ca fera l’affaire pensa-t-il en remettant dans la poche avec ses derniers enregistrements. Il frissonna et s’appuya un peu plus contre le banc du parc. La nuit était fraîche, il aurait dû prendre un manteau.

« Et, l’vieux, t’as pas du courrier pour moi ? »

Umia baissa la tête sur un petit garçon debout devant lui. Il aurait pourtant juré qu’il était seul. Encore un de ses gosses des villes souterraines livré à eux même.Il y en avait de plus en plus. La misère des Maïcentres augmentait de jour en jour. Encre le résultat de la politique du président. Il n’était pas là pour refaire l’éducation des enfants qui feraient bien d’être au lit à cette heure et fit mine de l’ignorer.

« Et, l’vieux, t’as pas du courrier pour moi ? » répéta le gamin.

« Ce n’est pas toi que j’attends » répondit-il

« Qu’est ce que t’en sais ? » reprit le mome

« Je n’ai pas rendez-vous avec un enfant

- Je suis peut-être pas un enfant » dit-il ses yeux brillants de malice.

- La prochaine fois je veux voir Substance. Tiens » dit-il en tendant la poche. Unia était contrarié. Au jeu du chat et de la souris, il aimait être le chat et Substance avait la facheuse tendance à lui laisser celui de souris.

Terre

Mike regardait sa femme depuis le canapé du salon. Elle ne semblait pas le voir, concentrée dans les pliages des serviettes de table. Hélène avait un don pour la décoration. Pour beaucoup d’autres choses aussi. Elle avait passé ce petit tailleur rose qui lui allait si bien, et faisait ressortir sa peau bronzée. Elle paraissait si calme. A croire que rien ne la touchait. Alors que lui était tordu par l’angoisse. Il devrait se lever, l'aider, mais il restait là, se mordant les ongles comme un enfant. Il tentait de se calmer, il fallait voir les choses positivement. Six mois auparavant, il avait épousé la femme qu’il aimait depuis toujours et il se prenait presque à croire qu’elle aussi l’aimait. Il avait une vraie famille maintenant. Avec un fils. Il avait craint d’être considéré comme un intru. Un homme dans la maison n’était pas toujours facile à accepter, surtout pour un adolescent. Mais au contraire, ils s’entendaient bien avec le fils d’Hélène et avaient très vite établi une relation de confiance. Et puis, il avait trouvé un bon boulot dans la création de système de sécurité pour une grosse boite qui marchait bien. Ensuite, ils avaient découvert ce mât dans un petit village dans les collines entre Nice et Canne. C’était un peu cher mais, ils pouvaient se le permettre. En fait, il avait tout pour être heureux.

« Ne sois pas si nerveux mon chéri » lui dit Hélène sans se tourner vers lui.

« Nous n’aurions pas dû faire cela le jour de l’anniversaire du petit. Si ça se passe mal, c’est lui qui en pâtira.

- Il n’y a aucune raison que ça se passe mal.

- Mon père n’est pas idiot et il a beaucoup vécu. On aurait dû organiser cette rencontre sans le gamin. Il risque de se douter de quelque chose.

- Le gamin comme tu dis, c’est son petit-fils. On ne va pas le cacher à son grand-père. En plus, c’est toi qui craignais un face à face avec ton père. Là, ce sera parfait. Il y aura du monde. Ma mère fera la conversation pendant le repas, et ensuite les autres enfants arriveront faire la surprise. Dire qu’il a 13 ans déjà ! Que le temps passe vite !! »

Sa mère fera la conversation pensa Mike en écho aux paroles de sa femme. Ca, on pouvait lui faire confiance, elle n’arrêtait pas de jacasser. Si c’était encore pour qu’elle parle, avec son exaltation habituelle des dernières informations concernant les hommes qui venaient de l’espace comme elle les appelait. Au début ses discours le faisaient sourire. Maintenant, tant de crédulité, c’était navrant. Elle allait pourrir le petit avec ses histoires. Mike réfléchit encore. « Non, ce n’était pas une bonne idée. C’était beaucoup trop dangereux. »

Un coup de sonnette le fit sursauter, décidément, il fallait qu’il se calme lui. Il devait ouvrir bien sur, mais il était comme paralysé.

« J’y vais » dit Hélène se dirigeant déjà vers la porte.

« Hélène, ma chérie, comme ça fait plaisir de te voir. » C’était la voix aigrelette de sa belle mère qui jacassait en Italien. Mike se sentit rassuré. On a eu un trajet épouvantable, je te raconterais. Ho, et puis, je te raconte de suite. D’abord, on est parti en retard. On attendait le plombier. Une fuite. Mais je t’en ai parlé au téléphone. Quelle histoire… »

Elle pouvait continuer ainsi pendant des heures.

« Que tu as grandi !!! 13 ans, c’est bien cela. Un homme déjà. »

Le petit avait dû descendre l’escalier pour dire bonjour à ses grands-parents pensait Mike. Lui-même devrait faire de même mais il n’en avait pas le courage. Ils viendraient dans le salon bien assez tôt. Dans l’entrée, les conversations continuaient : « Je t’ai emmené un cadeau.

- C’est quoi ? » La voix du petit commençait à muer lui donnant des intonations qui prêtaient à sourire.

« Non, » dit Hélène, « les cadeaux, c’est après le repas.

- Allons, allons » reprit sa belle-mère, « il peut bien ouvrir celui de grand-mère avant. »

Il la reconnaissait bien là, il fallait toujours qu’elle contredise tout ce qu’on faisait. Et avec lui, c’était pire. Tu n’avais qu’à t’en occuper quand il était petit au lieu d’abandonner Hélène lâchement disait-elle sans cesse. C’est sur qu’il n’avait pas le beaux rôle dans l’histoire, mais tout de même. Encore une sonnerie. Téléphone. Mike se leva enfin, mais la sonnerie s’était déjà arrêtée.
Quitte à être debout, il en profita pour coller un sourire sur son visage tandis que ses beaux-parents entraient. Le frère de sa femme était là aussi. Il ne l’avait pas entendu, mais au fond, ce n’était pas étonnant, sa belle-mère monopolisait la conversation. La place aussi. Elle avait encore grossi. Regarde ta belle-mère, tu verras ta femme dans dix ans disait le proverbe. Heureusement qu’Hélène avait été adoptée. Il ne l’imaginait pas avec trente kilos supplémentaires.
Encore quelques échanges de banalités et Hélène entra à son tour. « Ton père vient d’appeler » lança-t-elle, « Son avion a eu dû retard, il est à l’aéroport. Le temps de trouver un taxi et il arrive. Il dit de commencer à se mettre à table sans lui »

En effet, la sonnette retentit à nouveau, alors que le repas était déjà bien entamé. C’est Mike qui alla ouvrir. Il n’avait pas vu son père depuis 4 ans et ils s’étaient quittés en très mauvais terme, il ne pouvait pas laisser sa femme lui ouvrir. Un sentiment de rancœur le traversa encore tandis qu'il se levait de sa chaise. Il se remémorait en quel terme ils s’étaient quittés tous les deux. C’était Hélène qui l’avait poussé à le rappeler. Vous ne pouvez pas rester fâché éternellement. Le passé est le passé. Il faut savoir pardonner… Et oublier » avait-elle ajouté sans y croire. En fait, elle avait la trouille qu’il parle trop. Elle ne supportait pas ne pas avoir de prises sur tous les éléments de sa vie. Alors, il avait téléphoné. Ils n’avaient pas su quoi dire au téléphone. Il avait fini par sortir sa petite histoire au sujet d’Hélène, puis il l’avait invité, et il avait accepté. Et maintenant, il était là, derrière la porte.
Le Cœur de Mike était prêt à exploser quand il ouvrit la porte. Son père n’avait pas changé, pas une ride de plus. Il avait l’air aussi mal à l’aise que lui.

« Tu as fait bon voyage ? » demanda Mike en prenant ses paquets et les posant dans l’entrée.

« Pas trop mal, à part le retard. » Les deux hommes hésitèrent un instant. Mike fit un pas pour embrasser son père mais ce dernier recula. »

Mike avait envie de lui crier à la figure a quel point sa méfiance le révulsait mais il se contint enregistrant les bruits de rires dans la salle à manger et les valises de son père encore dans l’entrée. « Je comprends » se contenta-t-il de dire
Il dirigea ensuite son père dans la salle à manger et lui présenta sa femme et sa famille. Il observa sa réaction lorsqu’il lui présenta son petit fils. Mais il n’observa rien de particulier. Il soupira de soulagement mais recommença vite à s’inquiéter. Un grand père n’aurait-il pas dû montrer plus d’effusion devant son petit fils ? Le père de Mike était un militaire, pur et dur. Il avait toujours cet air impassible et distant et ce parfum de suspicion le suivait partout. Mike se tourna vers sa femme à l’autre bout de la table. Elle paraissait inquiète. Ca ne voulait pas dire grand-chose. La distance qui le séparait de sa femme faisait parfois enrager Mike mais elle était ainsi, trop secrète pour établir un véritable lien même avec lui. Mike aurait voulu aller vers elle et lui demander discrètement ce qu’elle en pensait, mais ce n’était pas le moment. Pour l’instant, elle s’était reprise et avait engagé une conversation polie avec son beau-père. Ensuite, la belle mère de Mike s’en était mêlée, le harcelants de questions en tout genre auxquels il donnait quelques réponses laconiques.
Après le voyage, il n’aurait pas dû supporter cela pensait Mike regrettant de ne pas avoir trouver une occasion mieux appropriée pour des retrouvailles.

« Je peux ouvrir mes cadeaux maintenant ? »

Tout le monde se retourna vers le petit.

« Attends encore deux minute » dit sa mère jetant un coup d’œil à sa montre. Les amis du petit devaient sonner à 14h précise. C’était une surprise, il fallait le faire attendre pour les cadeaux.

« N’est-il pas adorable notre petit-fils » reprit la mère d’Hélène s’adressant au père de Mike en lui ébouriffant les cheveux.

« Arrête grand-mère », j’ai passé l’âge » répliqua l’adolescent ôtant la main de sa grand-mère qui continuait sans se démonter. « Intelligent comme ses parents, bien élevé. Il faut dire que je m’en suis beaucoup occupée quand il était petit.

Ca c’était pour rappeler que Mike n’avait pas été là pour assumer son rôle de père.

« Et beau avec ça. Il en fera craquer des filles ». dit-elle lui enserrant les joues dans une main tout en le secouant « D’ailleurs, je suis sur qu’il commence déjà.

- Grand mère, s’il te plait. »

Mais elle ne le laissa pas finir. « Crois-moi, je sais de quoi je parle. Et ses yeux magnifiques ! Je me demandais si ça venait de vous mais apparemment non », dit-elle en scrutant le père de Mike. Ce n’est pas le même bleu. Ceux de mon petit fils, on dirait deux océans. »

Le père de Mike, s’essuya la bouche tranquillement et reposa sa serviette à ses cotés. Deux océans, n’exagérons rien. Un peu de pluie un peu de glace. C’est bien suffisant.

- Qu’est ce que vous dites ? » reprit la grand-mère sans comprendre, puis s’en plus s’en préoccuper. « Je me demande comment nos enfants on fait pour qu’il ait de si beau yeux.

- Avec un peu d’espoir on fait des miracles madame.

BON ANNIVERSAIRE !!!!!

Tous les amis avaient débarqué en hurlant se précipitant sur le petit. Mike restait sous le choc. Pourtant, il s’en doutait. Mais le repas s’était si bien passé. Il regarda sa femme qui se mordait le bout des lèvres. Evidemment, elle avait devinée elle. La surprise l’avait ravi et il exultait sous ses paquets d’anniversaire.

Oui, plus il grandissait, moins on pouvait se méprendre. Il l’appelait le petit, mais en à peine un an, il l’avait dépassé. Il devra faire quelque chose mais une chose à la fois. Il se décida enfin à se tourner vers son père, craignant de rencontrer son regard accusateur, mais il n’était plus là.
Mike se leva et soupira. Les jeunes avaient laissé toutes les portes ouvertes. Un peu d’air tiède venait de l’extérieur. Le vieux militaire s’était assis sur les marches du porche et avait allumé une cigarette. Mike vint s’asseoir à ses cotés.

« Tu t’es remis à fumer ? »

Son père regarda un instant sa cigarette entamée et l’écrasa sur une pierre. « Tu as raison, c’est dangereux et malsain. Tu ne ferais jamais des choses dangereuses et malsaines toi ?

- Ecoute, je vais t’expliquer.

- Bon sang Mike, dans quoi es-tu allé te fourrer encore. Je n'ai pas apprécié ton histoire. Il lui ressortit la petite histoire que Mike lui avait dit, comme quoi, quand il avait quinze ans il avait rencontré Hélène. Un amour de vacances alors qu’elle visitait les Etats-Unis. Ensuite, elle était retournée chez elle et ils s’étaient perdus de vue. Il ignorait qu’elle était enceinte et elle n’avait jamais repris contact avec lui. Ce n’était qu’un gosse à l’époque. et puis il était parti travailler à Archuleta ne lui laissant pas la moindre chance de le retrouver. Quand il avait appris qu’il avait un fils l’année avant il s’était mis en devoir de rattraper le temps perdu. Il avait épousé Hélène qu’il aimait par dessus tout et son fils avait retrouvé son père. Pour parfaire l’happy end, Mike se réconciliait avec son père. Et le gamin avait en plus un grand-père.

Pas très morale. Mais bon, je n'ai pas été un bon père, l'histoire finissait en happy end et vu ce qu'on a vécu j'étais plutôt satisfait" Conclut le père de Mike.

« Tu pourrais peut-être y croire ?

- Faire semblant d’y croire tu veux dire ? Je ne suis pas un imbécile. Comment t’es tu retrouvé dans une merde pareille ?

- Exactement comme je te l’ai dit. J’ai rencontré Hélène que je connaissais d’avant, je suis tombé amoureux, et je l’ai épousé.

- Mais l’enfant n’est pas de toi.

Mike ne répondit pas. De toute façon ce n’était pas une question.

« Ce gosse ne devrait pas être ici.

- Mais il est là. Alors on fait quoi ? On l’abandonne dans une poubelle ?

Le père de Mike se leva et s’éloigna vers le portail du jardin. « Je ne veux pas être mêlé à cela » dit-il.

- Il y a 12 ans de cela, je me suis retrouvé seul après la mort de ma sœur et de ma mère. J’ai fait des conneries et j’ai sombré dans la drogue. Tu t’es contenté de m’emmener dans un centre et de dire au médecin. « Je ne veux pas être mêlé à cela ensuite, tu as mis tes œillères.

- Tu veux me donner des remords, c’est cela ? Qu’est ce que tu attends de moi ? Que je te sorte de ce merdier ? Alors, avec plaisir, Quitte cette fille et son gosse, c’est ce que tu as de mieux à faire.

- La fuite. Merci pour le conseil. C’est le père de ce gosse qui m’a sorti de là, alors que toi tu te morfondais dans ton coin. Je ne te demande rien papa. Mais Espoir est mort et maintenant je m’occuperais de son gamin. »

Son père soupira et ralluma une cigarette. « Je dois réfléchir » dit-il en ouvrant le portail. « tout cela est un peu trop pour un vieil homme comme moi. Comment s’appelle-t-il au fait ce gosse ?

- En général, ses copains l’appellent L.G.

- Et en vrai ?

- Lull Giolani.

Le Père Gentry esquissa un sourire forcé. Elle est Italienne, pourquoi de l’anglais ?

- Il n’y a pas de traduction en Italien

Evidement murmura le vieil homme en refermant le portail derrière lui




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