lundi 7 janvier 2008

AP : 3. Rafale : Chapitre 13

13

Quand on croise son destin, le secret s'impose. La magie est à ce prix.

[Noëlle Châtele

t

Plate forme de Saphir Plume et des planètes d’extractions associées

« Chiffre, reveille-toi. » Grésil vit avec plaisir son ami ouvrir les yeux.

« On est arrivé ? » dit-il.

« Non, nous nous sommes posés sur la plate-forme, regarde » dit-elle en désignant le hublot.

Chiffre s’assit péniblement et regarda les immenses structures métalliques qui entouraient toute la plate-forme.

« Wouha » s’exclama-t-il « vous aviez déjà vu ça ?

- Non jamais mais maman m’en avait parlé. Il paraît que c’est comme un marché mais gigantesque, suspendu dans l’espace. Il y a pleins de choses qui viennent de pleins d’endroits qui se retrouvent ici avant d’être distribués à Vengeance ou aux Maÿcentres. Et même que dans ses immenses structures, il y a des gens qui vivent dedans. »

Chiffre restait les yeux écarquillés, bouche bée.

« Et les gens, ils vivent dans l’espace alors ?

- Je crois qu’il y a une sorte de dôme qui les protègent et qui est lumineux la nuit, un peu comme les tentes des tribus nomades, mais je ne l’ai pas vu.

- Vous croyez qu’on va rester ici longtemps ?

- Je ne sais pas, j’ai vu la fille et son compagnon sortir du vaisseau et entrer dans le bâtiment là-bas. On pourrait peut-être sortir voir. »

Chiffre se recroquevilla dans un coin. « J’aime pas trop l’idée de sortir dans un endroit où il n’y a pas de ciel et puis ils risquent de repartir sans nous. »

Grésil acquiesça. Elle était plutôt contente que son ami refuse, elle non plus n’était pas rassurée à cette idée, les vaisseaux, elle connaissait, et encore, elle inventait un peu pour faire mieux mais ça, c’était un peu trop grand et bizarre.

Plate forme de Saphir Plume et des planètes d’extractions associées

« Pour la dernière fois, que faisiez-vous sur Plume ?

- La Syhy Lytil n’a pas à justifier ses actes.

- Laissez Umia, je vais leur expliquer. Voyez vous, j’avais à faire sur la plate-forme et il m’a pris l’envie de voir à la source les marchandises de luxe de Plume. Je pense que les marchandises qui sont distribuées sur les Maÿcentres, ne sont pas les plus belles pièces et, vu mon rang, je me dois de posséder des richesses inégalables. »

Le délégué qui les avait reçu ne parut pas convaincu. Dyasella se dit qu’il devait la trouver horriblement prétentieuse. Il n’avait pas tort, elle se dégoûtait elle-même de dire de telles inepties mais elle avait une faculté naturelle pour mentir.

« Vous vous êtes délibérément éloignés de la trajectoire indiquée par nos vaisseaux.

- Pas délibérément. Nous ne comprenons pas ce qu’il s’est passé, nous avons perdu le contrôle du vaisseau et nous nous sommes écrasés dans le désert. »

Dyasella approuva de la tête. Les propos d’Umia étaient bien choisis, ils avaient sûrement déjà tenté d’approcher les territoires de Plume et s’étaient sans doute déjà confronté à l’étrange champ de force qui les avaient poussé à s’écraser.

- Et ensuite » demanda le délégué rudement.

« Ensuite, le temps de réparer le vaisseau et nous sommes repartis.

- Vous allez me faire croire que vous êtes restés presque dix jours, en plein désert, sans voir personne, et que, non seulement vous avez survécu, mais qu’en plus vous avez réussi à réparer votre vaisseau, sans même un mécanicien avant de repartir tranquillement ?»

Umia réfléchit à toute vitesse, il était à cours d’arguments. Quelqu’un entra dans la pièce, lui laissant un répit.

« Délégué Asky » disait le nouveau venu, « nous avons examiné le vaisseau, il y a bien des marques indiquant un atterrissage difficile et tout le système de propulsion a été refait. Nous avons aussi confirmation que le vaisseau avait une conduite inhabituelle qui pourrait concorder avec un problème de propulsion.

- Les réparations auraient-elles pu être faite au milieu de la lande rose ?

- Avec quelqu’un de très compétent, sans doute. A condition qu’il ait les pièces nécessaires bien entendu. Ce n’est pas le genre de chose qui se trouve aisément dans le désert ».

Umia se prépara à sortir une petite histoire comme quoi il prenait toujours ses précautions en gardant le maximum de pièces de secours, il doutait que cette stratégie suffise à les convaincre mais il ne voyait pas mieux pour l’instant. Les deux hommes parlaient toujours et conclurent qu’ils allaient fouiller le vaisseau. A l’extrême limite de son champ de vision, il apercevait Dyasella. Elle avait l’air décomposé, son visage était trop pale et elle tremblait légèrement, elle craquait de nouveau. Confirmant sa pensée, elle éclata en sanglot devant le délégué qui, ne sachant plus où se mettre, devint rouge de confusion. Elle s’éloigna d’un mouvement brusque et s’assit dans un des fauteuils du bureau. « Je suis désolée, si désolée, je ne sais plus où j’en suis, je voulais juste quelques robes, jamais je n’avais pensé… Délégué, si vous saviez ! Jamais je n’aurais dû faire ça, notre président nous avait prévenu pourtant que les frontières de Plume n’étaient pas sûres, mais je n’ai pas écouté, je pensais que personne n’aurait l’audace de s’attaquer à la fille de la Syhy Lytyl.

- Vous avez été attaquée ?

- Oui, non, je ne sais plus. Tout s’est passé comme nous vous avons dit mais ensuite » Dyasella ne put aller plus loin, elle fondit en larme se prenant la tête dans les mains.

Le délégué reprit avec plus de douceur.

« Que vous est-il arrivé ?

- Nous ne savons plus » dit-elle entre deux sanglots, « Nous nous sommes écrasés, nous n’a pas su réparer, alors nous sommes partis vers les montagnes. Nous avons failli mourir, nous étions complètement déshydraté. Je pense que je me suis évanouie mais je ne me souviens plus et puis, quand nous nous sommes réveillés, nous étions revenus au vaisseau, il était réparé et dix jours s’étaient écoulés. Mais nous ne nous souvenons de rien, c’est horrible, je n’ose pas imaginer ce qu’ils ont pu nous faire. Le président avait raison, les montagnes ne sont pas sûres. Peut-être sommes-nous tombés sur une résistance des Adarii en fuite en tout cas, la seule chose que je sais c’est que jamais je ne remettrais les pieds sur cette planète. Notre président est bien courageux pour oser les affronter, je lui en suis tellement reconnaissante, grâce à lui nous sommes en sécurité hors de Plume et Saphir et je ne doute pas que bientôt, il aura raison des dernières résistances. »

Dyasella vit son interlocuteur hésiter et son expression s’adoucir. Il la croyait. Elle savait être convaincante et surtout, les larmes lui venaient facilement.

Plate forme de Saphir Plume et des planètes d’extractions associées

Grésil plaqua sa main contre la bouche de Chiffre qui se tut aussitôt.

« Je crois que j’ai entendu un bruit » chuchota-t-elle.

Chiffre tendit l’oreille et entendit de légers bruits de pas qui s’intensifièrent rapidement.

« Sous la banquette » murmura-t-il. Mais les pas étaient déjà tout près. Grésil retint Chiffre par la manche « nous n’avons plus le temps ». Tout en disant cela, elle l’attira contre lui. « Tu me fais confiance ? » demanda-t-elle tout bas à son oreille. Bien sur que Chiffre avait confiance en elle mais ça ne l’empêchait pas d’être terrorisé et il ne put répondre.

« Surtout ne fais pas de bruit » murmura-t-elle encore, son visage tout contre le sien

Ca l’arrangeait bien, il était incapable d’émettre le moindre son. Un homme était entré, il balayait la pièce du regard, s’arrêta un instant sur les deux enfants. Chiffre le regardait sans plus oser respirer, mais l’homme continua son chemin, observa encore la pièce du regard, se baissa pour regarder sous les banquettes, fouilla l’espace de rangement et ressortit.

Chiffre prit une grande respiration. Il était à bout de souffle et sa tête tournait. Il ne s’étonnait pas à outre mesure, d’être passé inaperçu, il avait confiance à la puissance des Adarii et après tout, Grésil était Annunaki. Il se retourna vers elle, son visage frôlant presque le sien. Elle avait l’air un peu pâle. A la sentir si près de lui, il éprouva des sensations étranges, il aurait voulu s’approcher encore, vaincre les derniers centimètres qui les séparaient et l’embrasser. Mais pas l’embrasser comme un frère, différemment. Il avait déjà embrassé une fille, pour de vrai, comme font les grands. Une amie avec qui il s’entendait bien, même qu’ils disaient qu’ils vivraient ensemble plus tard. Ils s’étaient embrassés pour essayer, pour voir comment ça faisait. Il avait trouvé ça humide et un peu visqueux. Elle avait été d’accord et ils n’avaient plus eu envie de recommencer ni l’un, ni l’autre. Alors pourquoi maintenant en avait-il envie avec Grésil ? Chiffre rougit soudain. Il ne savait pas si Grésil pouvait lire ses pensées et l’idée qu’elle ait pu surprendre ses idées tout à fait indignes d’un futur marchand des domaines le gênait beaucoup. Elle finit par s’éloigner légèrement, « qu’est ce qu’il y a ? » Demanda-t-elle.

« Rien » répondit-il. C’était la première fois qu’il lui mentait, enfin, ce n’était pas vraiment un mensonge, enfin, pas un gros mais il se sentit tout de même coupable. Elle ne parut pas s’en apercevoir, elle avait repris place devant le hublot et paraissait très concentrée. Fatiguée aussi. « Ils reviennent » dit-elle en lui faisant signe d’approcher.

« Qui ? » Il craignait que ce soit encore des gens qui viennent fouiller, il ne se sentait pas prêt à revivre une telle proximité avec Grésil tout de suite même s’il en avait très envie.

« La femme et son compagnon » dit-elle. « Il a l’air d’être content mais elle, elle est toujours aussi triste. Je crois qu’on va pouvoir repartir. »

Chiffre se sentit soulagé. Soulagé et un peu triste aussi. Il aurait bien aimé se retrouver encore dans les bras de Grésil pour se cacher.

Plate forme de Saphir Plume et des planètes d’extractions associées

« Je n’ai jamais vu une si incroyable comédienne » s’exclama Umia une fois en sécurité dans le vaisseau qui avait reprit sa route. Dyasella ne répondit pas. Pour dire quoi ? Que sa vie entière n’était que comédie, que le moindre rapport avec les gens n’était que jeu d’acteur. Comment pourrait-il comprendre ? Elle regretta soudain la jeune Réalité. Même si elle la connaissait peu, elle avait eu avec elle des rapports plus profonds qu’avec ses soi disant meilleures amis. Elle espérait de tout cœur qu’elle retrouve son père, saine et sauve, en Cashir. Elle s’était sentit coupable de l’abandonner mais c’est ce qu’elle avait de mieux à faire et pour eux et pour elles. Et de toute façon, elle n’avait pas eu le choix.

Tout ce noir autour d’eux, ce silence. Umia avait l’air de s’endormir sur le fauteuil à ses cotés. C’était compréhensible, leur dernier repos était loin. Elle était encore trop sur les nerfs pour dormir.

« Allez vous coucher derrière Umia. Il ne se passera rien entre les deux plates-formes.

- Je ne veux pas vous laisser.

- Il nous reste encore presque deux jours de voyage, nous n’allons pas rester tout ce temps à se tenir compagnie, allez dormir et quand je serais fatiguée, je viendrais vous réveiller.

Chiffre se précipita au fond de la petite salle réveillant Grésil au passage. « Que se passe-t-il ? » murmura-t-elle ensommeillée.

« Il y a un homme dans l’autre pièce.

- Qu’est ce qu’il fait ?

- Il dort je crois.

- Alors nous ne risquons rien.

- Mais si il vient ?

- Pourquoi viendrait-il s’il dort ?

- Mais s’il se réveille. »

Grésil commença par s’irriter de la panique du petit garçon avant de se sentir coupable. C’était sa faute, c’était elle qui l’avait entraîné là-dedans. Pourquoi au fond ? Elle ne s’en souvenait plus. Elle devait veiller sur le peuple de Plume, c’était ça son rôle mais elle était partie à l’aventure et pire, elle avait entraînée un enfant du peuple avec elle. Glace la punirait très fort. Si elle le retrouvait. Pour la première fois, elle pensa qu’elle n’avait pas prévu un moyen de retour. Elle commença à s’inquiéter et Chiffre n’était pas plus rassuré.

« Mes parents doivent être mort de peur » dit-il soudain. « Peut-être qu’ils pensent que je me suis fait ensevelir dans une galerie ou que je me suis noyé. »

Grésil allait répliquer que les parents savent toujours quand il arrivait malheur à leurs enfants et que surtout il ne devait pas s’inquiéter sinon, ils allaient s’inquiéter de le savoir inquiet. Puis elle se souvint qu’on lui avait dit que avec les enfants du peuple, ça ne marchait pas comme ça. Ils pouvaient faire plein de bêtises sans que les parents le sachent. Elles les avaient toujours envié pour cela. Revanche, il disait que c’était pareil pour lui, qu’il n’avait pas de lien avec sa mère, que avec son père et que ce n’était pas drôle car, s’il avait un problème, sa mère ne pouvaient pas savoir et ne pouvaient pas venir les aider. Grésil s’en fichait parce qu’elle n’aimait pas Revanche et qu’en plus, elle n’était pas sûre de le croire mais elle aimait bien le marchand Mangue et Lys. Les parents de Chiffre était gentille et elle ne voulait pas qu’ils s’inquiètent. Elle, si elle avait un problème, sa mère le saurait mais elle ne pourrait pas venir quand même. Cette idée la fit frissonner, elle avait agi de façon impulsive sans réfléchir. Maintenant, elle devait assumer les conséquences. Elle se tourna vers Chiffre, recroquevillé dans un coin. « Je vais dire à Rafale que tu es avec moi et il fera prévenir tes parents. »

Chiffre la regarda plein d’espoir. « Vous pouvez faire ça ? »

Est-ce qu’elle pouvait faire ça ? Elle n’en était pas sûre. Elle avait réussi une fois mais c’était quand elle était à coté de la pierre. Rafale disait que la distance ne comptait pas, que ses blocages étaient justes dans sa tête mais depuis qu’elle avait quitté Tiyana, elle n’avait plus réussi, ni à contacter Rafale ni à contacter celui qui sentait bizarre. « Je peux essayer. Il ne va pas être content ».

Plume : Cité de Tae : Taegaïan

La tension était a son comble dans le salon et le seul désir de Rafale était de fuir le plus loin possible, il se rappelait les vastes pâturages de Maniya, là il serait tranquille. En plus, les nouvelles qu’il apportait ne seraient pas pour les calmer. Pluie et Glace se tournèrent vers lui quand il entra dans le salon. Déjà, ils n’y avaient qu’eux. C’était rassurant.

Il préféra devancer leurs questions. « J’ai réussi à établir un contact avec Grésil. »

Pluie tomba presque dans le premier sofa à sa disposition. Et Glace attendit la suite, imperturbable.

Je n’ai pas pu la garder longtemps. Elle a réussi à se rapprocher de moi mais pas à me parler. J’ai cependant pu saisir quelques brides de ses pensées. Je crois qu’après avoir surpris notre conversation elle s’est mise en tête d’agir seule, vous la connaissez, elle a la tête farcie de grands idéaux. Je crois qu’elle s’est cachée dans le vaisseau.

« Il faut faire quelque chose, elle est peut-être en danger. Je sens qu’elle a peur

- Calme toi Pluie » intima Glace. « Crier ne sert à rien.

- Mais rester à rien faire ici non plus. Il faut aller la chercher.

- Nous irons, mais uniquement si nous n’avons pas d’autres possibilités et après avoir préparé minutieusement notre plan.

- Glace, voyons quelles autres possibilités peut-on avoir ?

- Rafale, crois-tu que La Syhy ou Umia sachent qu’elle est là ?

- Je ne pense pas, elle semblait se cacher.

- Dans ce cas, il y a des chances qu’ils la ramènent dès qu’ils l’apercevront.

- Vous n’allez tout de même pas laisser la vie de ma fille entre les mains de ces gens-là ?

- Je ne pense pas que nous ayons le choix.

- Là n’est pas la question, imaginez que Synshy la découvre ?

- Nous allons y réfléchir Pluie ».

Rafale toussa pour attirer l’attention. « Il reste un détail. Je crois que Chiffre est avec elle.

« Quoi ?» s’exclama Pluie. « Le fils de Mangue. Comment a-t-elle pu l’entraîner là-dedans ? Tu es sur de ça ?

- Je crois » répondit Rafale.

« Moi j’en suis sur » précisa Glace. « Mangue est venu il y a une heure demander notre assistance pour retrouver son fils. J’avais d’autres soucis et je n’ai pas fait le rapprochement, j’ai chargé Eclaircie de s’en occuper. Je vais commencer par prévenir ses parents.

- Non » dit Pluie. « C’est ma fille la source de ces problèmes, c’est à moi de parler au marchand Mangue et à Lys.

Interplate-forme de Saphir Maÿcentres

Chiffre ne pouvait s’empêcher de fixer Grésil. Elle paraissait si concentrée, il avait envie de la secouer pour la faire revenir, ce n’était pas normal qu’elle soit si distante, elle avait déjà vu Maître Glace parler par télépathie, il avait l’air de faire ça sans y penser tout en maintenant la conversation avec son père. Mais Grésil, était trop jeune, ce devait être plus difficile, en tout cas, ça en avait l’air. Peut-être qu’elle avait un problème, il ne voulait pas qu’elle risque quoi que ce soit juste pour prévenir ses parents. En plus l’Annunaki Rafale risquait de se mettre en colère. Il la toucha du bout des doigts, juste pour voir si elle réagissait, mais elle ne bougea pas.

Il se leva et vérifia discrètement que l’home dormait toujours dans l’autre pièce. Il faisait sombre mais il perçut une forme, couchée sur la banquette. Ce n’était plus l’homme, c’était la dame, mais elle dormait. Il se rapprocha encore de Grésil et la secoua un peu. Puis plus fort.

Il l’entendit soudain prendre une grande inspiration et ouvrir les yeux.

« Ca va ? » demanda-t-il inquiet.

« Je crois oui. Je pense que je me suis perdue ».

Chiffre ne comprit pas ce qu’elle voulait dire mais ce n’était pas le genre de chose pour lequel il devait éprouver de la curiosité, ça ne le regardait pas.

« Je ne sais pas si j’ai réussi. Je crois. J’ai pas pu lui parler mais je l’ai senti. »

Chiffre acquiesça, il n’était pas sur d’avoir compris ce que ça voulait dire mais il ne voulait pas que Grésil réessaye ; il avait trop peur de la perdre.

Aucun commentaire: