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"Les deux grands secrets du bonheur : le plaisir et l’oubli"
Alfred de Musset
Sanctuaire d’Arsalata
« Où sommes-nous ? »
Marcus sourit mais ne répondit pas. Accalmie l’avait suivi et était sorti de sa maison. Il s’était retrouvé dans un jardin. Les feuilles d’automnes craquaient sous ses pieds mais c’était l’été sur les Maïcentres et tous les arbres et autres plantes de la colline avait été trafiqué pour garder leurs feuilles même sous la neige. Le ciel avait changé de teinte. Il était bleu, légèrement mauve mais différent et le décor était tout à fait inconnu. Quelques habitations, toutes en verre sans qu’il soit possible de voir la moindre structure les soutenant et des murets de coquillage. Des routes, des sentiers plutôt, en coquillage pilés. Et personne. Le soleil se couchait déjà. Non, il se levait.
« Où sommes nous ? » répéta Accalmie. Un homme approchait, sorti de l’arrière d’un bâtiment, les feuilles sèches craquant sous ses pieds. Marcus fit signe à Accalmie de remettre le capuchon de son manteau et il s’exécuta. Il fit quelques pas en direction du nouveau venu. « Maître Substance ? » demanda ce dernier. Marcus approuva. Il désigna Accalmie. « Mon apprenti » dit-il. L’autre accepta et lui parla dans la langue des Maÿcentres mais avec un accent si prononcé qu’Accalmie ne comprit que le sens général expliquant qu’il avait reçu le message, que le logement était prêt et qu’il n’y avait pas de changement concernant la fille. Marcus le suivit et Accalmie fit de même. L’homme s’approcha d’une structure de verre dont les diverses teintes de couleurs changeantes se confondaient avec celles des feuilles mortes aux alentours. Il ouvrit la porte et les deux hommes entrèrent dans une villa spacieuse. Les vitres sombres de l’intérieur s’éclaircirent petit à petit laissant entrer la lumière extérieure.
« Où sommes-nous ?» répéta Accalmie pour la troisième fois dès que l’inconnu eut quitté la pièce.
« Arsalata »
Ca ne l’avançait pas. Marcus reprit « Tu m’as posé une question, je vais te répondre mais pour l’instant tu es tiraillé entre trop de gens qui tentent de se servir de toi. Tu as besoin de calme, de faire le point afin de savoir ce que tu veux. Ici, nous serons tranquille.
« Ici où ?
- Arsalata, je te l’ai dit, c’est une sorte de retraite, de sanctuaire plutôt. Un reste des premières religions de Vengeance délaissées par la civilisation actuelle. Personne ne vient jamais ici pendant la mauvaise saison. C’est dommage. C’est maintenant que c’est le plus joli.
Marcus faisait exprès d’éviter de lui donner la réponse qu’il voulait. Il s’assit et se servit un liquide rose dans une flûte en métal « Nous sommes sur la planète Vengeance » lui dit-il
Ambassade de Saphir-Plume
« Où en sont les débats ? »
Ambre récupéra quelques mèches qui lui tombaient devant les yeux et répondit. « Les mouvements de foule laissent présager un bel engouement pour Dyasella. Même si la décision de la laisser poursuivre sa campagne revient aux délégués, ces derniers prennent en compte l’avis du peuple. Je pense qu’elle a de bonnes chances.
Rafale se renfrogna et Ambre reprit près une hésitation. Annunaki, pourquoi ne pas en profiter ? Dyasella était prête à nous apporter un soutien précieux. La disparition d’Accalmie est un problème bien sur mais nous pourrions la soutenir discrètement
- Je sais oui. » Soutenir, la petite naïve et inoffensive Dyasella qui en échange nous assurerait paix et tranquillité. Lui coller Accalmie, une fois qu’on l’aurait bien mis de notre coté. Sauf que Dyasella n’était pas la simple idéaliste, naïve, peureuse qu’elle paraissait. Elle était venue les chercher pour faciliter son élection. Elle pourrait revenir sur sa décision. Quant à Accalmie, il avait disparu avant même son arrivée.
- Vous croyez qu’elle pourrait se retourner contre nous ? » Demanda Ambre
« Je ne pense pas mais elle est suffisamment intelligente et téméraire pour nous poser des problèmes tandis que son concurrent est un idiot fini qui ne pense qu’à s’approprier la Terre. Qu’il s’en occupe, pendant ce temps, nous aurons la paix. En plus, il est capable d’accepter n’importe quoi pour peu qu’on lui foute la paix. Fais ce qu’il faut Ambre mais je ne veux pas avoir Dyasella aux commandes de la confédération. Cette fille est dangereuse.
« Nous pouvons nous présenter comme ambassadeur » dit Jade. « Légalement nous en avons droit à un pour Plume et un pour Saphir ».
Rafale réfléchit. Il aurait voulu éviter ça. Moins ils s’impliquaient mieux se serait. Il ne voulait pas qu’on dise que Saphir et Plume faisaient partie de la confédération et s’impliquaient dans une politique qu’ils réprouvaient. En plus, il ne pouvait réfuter Dyasella ouvertement. Il n’avait rien d’objectif contre elle.
« Il nous faudrait aussi le soutien de Cashir pour dénoncer le traitement de Synshy et faire valoir nos droits » remarqua Ambre.
- Cyril viendra. » Rafale était le seul à y croire, manifestement. Lui aussi avait disparu. Il ne voulait pas encore entendre les discours sur le fait qu’on ne pouvait pas lui faire confiance. Lui y croyait et il tenait à le laisser revenir librement. Le rechercher et le forcer à venir n’apporterait rien. « Quoi d’autre ?
- Nous avons attrapé Mike. C’était facile. Il pensait qu’Accalmie était ici. Nous l’avons enfermé en bas.
- Bien.
- Si on veut. Son père est ambassadeur pour la Terre, il ne faudrait pas se le mettre à dos.
- Dès qu’il verra que nous ne soutenons pas Dyasella, nous l’aurons contre nous alors, un peu plus ou un peu moins… Je m’occuperais de Mike et vous, ne laissez pas Pluie s’en approcher.
- Elle est avec Grésil.
- Qu’elle y reste » déjà enfermer Mike, ce n’était pas une bonne idée d’un autre coté, il ne voyait pas comment faire d’autre mais il était hors de question qu’il se fasse en plus agresser par Pluie. Il règlerait cette affaire par la diplomatie, il trouverait Thibault par la diplomatie, Mike lui servirait d’otage pour le faire obéir et il lui règlerait son compte ensuite il s’occuperait d’Accalmie.
Paris
Le magicien salua et Thibault posa ses livres pour se joindre aux autres badauds et applaudir sa prestation de rue sur la place beaubourg. Il récupéra ses livres, époussetant avec soin quelques poussières. Il les approcha de son visage et huma en fermant les yeux. Les livres avaient une odeur. Celle de la connaissance. Petit, ses parents le critiquaient en disant que s’il pouvait prendre soin des autres autant que des livres, il deviendrait quelqu’un. Quand ses parents évoquaient les autres, ils voulaient parler d’eux. Mais ils avaient raison, les bibliothèques avaient toujours été le lieu où il se sentait le plus à l’aise. Quelqu’elles soient, elles dégageaient toujours cette même impression de calme et de tranquillité, quelque chose de reposant, loin du stress ambiant. Une majesté aussi et un certain pouvoir. C’est sans doute pour cela qu’il était venu, pour lui faire partager cette ambiance et peut-être aussi pour lui, pour trouver un endroit où il serait en mesure d’oublier, durant quelques heures, la merde dans laquelle il s’était fourré. Il aurait dû choisir une plus belle bibliothèque. Celle du centre Pompidou manquait sérieusement de charme mais cet embrigadement de tuyaux lui donnait un aspect original qui pouvait plaire et surtout la pluie menaçait et il ne tenait pas à rester dehors sous l’orage. Il avait eu raison. En sortant, le sol était trempé mais le temps s’éclaircissait. Il se détourna de l’illusionniste après avoir mis une pièce dans son chapeau, regarda distraitement quelques tableaux que les artistes sortaient de sous des bâches contre la pluie. Il flâna encore un peu devant un homme déguisé en statue et se demanda s’il était resté immobile pendant l’orage. Sans doute pas, son maquillage n’aurait pas résisté. Il réfléchit à ce qu’il pourrait encore faire visiter à celle qu’il appelait son invitée secrète. Il voulait rester dans les sites les plus touristiques, les monuments, les palais, le reste viendrait plus tard. Versailles peut-être ? Les jardins, les fontaines. Difficile pour elle de le suivre. Il visualisa mentalement le trajet s’il voulait prendre les transports en commun. Métro, trains de banlieue. Long tout ça. Il regarda sa montre. Il avait perdu toute notion du temps à la bibliothèque, il était bien plus tard qu’il ne le pensait. Trop pour prévoir quoi que se soit d’autre aujourd’hui. Un accordéoniste chantait des airs populaires. Il hésita à prendre le métro mais préféra marcher. Paris sera toujours Paris se dit-il cherchant de qui venait cette citation.
Il passa devant le palais du Louvre, déjà fait, traversa le jardin des tuileries, la concorde les jardins des champs et continua sa promenade jusqu’à sa table habituelle d’un café des champs Élysée puis, après réflexion, choisit de se déplacer pour se mettre en terrasse. Comme tous les jours, il commanda un café et comme tous les jours, il attendit redoutant et espérant à la fois ce qui ne manquerait pas d’arriver. Aujourd’hui, demain, plus tard. S’il était toujours en vie. Il ferma les yeux, respira profondément, huma un parfum de vanille et quand il les ouvrit, il n’était plus seul.
« Ha Paris, n’est ce pas magnifique ? » demanda-t-il à celle qui l’avait rejoint.
- Très joli en effet » Elle ne partageait pas son enthousiasme. Elle avait mal aux pieds à force de marcher.
Thibault quitta son sourire « j’ai horreur de cette ville. Elle est bruyante, sale, polluée, elle dégage quelque chose de malsain, d’anxieux. Mais certains quartiers sont préservés et, les gens mis à part, c’est une splendeur.
- Prestige du passé et décadence de la modernité ? »
Thibault réfléchit à cette conclusion surtout pour retarder l’inévitable. Il n’était pas d’accord. Il aimait l’époque dans laquelle il vivait. Ceux qui avaient fait construire ses hôtels particuliers n’avaient pas de dentistes compétents. »
Un serveur s’approcha une flutte à la main et le posa devant la belle femme qui faisait face et Thibault sourit de son stratagème en entendant le serveur dire « une coupe de champagne mademoiselle Maniya » Elle n’ébaucha même pas une trace de surprise. Il en fut déçu. Elle se contenta de porter la flûte à ses lèvres et Thibault précisa au serveur d’amener la bouteille. Quand il avait dit au patron que le jour où il le verrait en compagnie d’une très belle femme, grande, avec de longs cheveux ondulés clairs et la peau brune, il devrait lui apporter du champagne et l’appeler par son nom. Il avait précisé qu’il ne pourrait pas se tromper, elle était spéciale. Ils n’avaient pas dû comprendre ce qu’il voulait dire. Sans doute maintenant le comprenaient-ils mieux. Bref, de toute façon, c’était évident que c’était la bouteille qu’il voulait, pas juste un simple verre.
« Vous ne me demandez pas comment le serveur connaît votre nom ? »
Elle but encore un peu et reposa sa flûte « C’est facile, tu viens tous les jours ici. Cela veut juste dire que tu as compris depuis plusieurs jours que je te surveillais et que tu attendais que je vienne à toi »
Et dire qu’il avait toujours cru qu’elle était idiote. Il remplit son propre verre et en effleura le sien « Une aussi belle femme ne passe pas inaperçue. Vous auriez dû attendre encore quelques jours, je ne vous ai même pas emmené jusqu’à la tour effel.
- Je l’ai vue »
A sa façon de le dire, elle n’avait pas apprécié mais il n’en était pas sûr, à toujours sentir les émotions des autres, il avait plus de mal à décrypter de simples expressions. « Ce n’est sans doute pas ce qu’il y a de plus joli, mais c’est un symbole. Un symbole de quoi, je ne saurais dire. De Paris, de la France, d’une culture, allez savoir. Allez savoir aussi pourquoi cette tour métallique alors qu’il y a tant de splendeur. Et je ne parle pas que d’ici, à mon sens, certaines villes françaises ont plus de charmes. La ville est trop plaquée ici, il manque un environnement. Un jour je vous emmènerais où j’ai grandi. Un tout petit village accroché à flan de colline. Ca ne paie pas de mine mais quand le soleil se couche tout l’horizon se couvre d’un rose que personne ici ne peut imaginer » Il s’arrêta soudain. Il ne pouvait plus continuer ses discours anodins. Il lâcha sa flûte se rendant compte qu’il triturait le manche pour donner un palliatif à sa nervosité et soupira sans le vouloir « pourquoi es-tu là Tempête ? »
Elle parut presque humaine dans le sens où il détecta une légère surprise et un froncement de sourcil, sans doute une gêne en l’entendant employer un langage si familier. Elle n’en fit pourtant aucune remarque, frotta ses mains contre un pantalon taille basse aux multiples poches qui dégageait un ventre parfait laissé libre rehaussé uniquement par un diamant dans le nombril et se décida. « Dans un sens, je t’ai sauvé la vie »
C’était la remarque la plus absurde qu’il n’avait jamais entendu. Il mourrait sans doute. Peut-être bientôt. Il s’étonnait d’être encore en vie d’ailleurs. Après avoir lâché Ninhoursha comme un vulgaire gamin fugueur en faisant son sac en pleine nuit, il pensait que les représailles seraient plus rapides. Il commençait à espérer qu’elle n’ait pas jugée utile de s’ennuyer à retrouver un être aussi insignifiant que lui. Dans tous les cas, Tempête n’y était pour rien.
« Si j’avais laissé Rafale s’occuper de toi, tu serais mort. »
Il repartit dans ses réflexions sans plus s’occuper de sa compagne. Rafale, c’est celui qu’on nommait Annunaki, ce qui voulait dire, si Thibault avait bien compris, qu’il dirigeait une de ces grosses pierres qu’il avait tant cherchées. S’il lui voulait du mal personnellement, ça ne pouvait être qu’à cause de la fille que Ninoursha avait tuée mais personne ne savait qu’il était là-bas. De cela, il en était sur. Donc c’est qu’ils avaient découvert le résultat de ses recherches par Cyril sans doute Comme en réponse à ce problème insoluble, Tempête sortit une chaîne doré de son décolleté et le posa sur la table devant lui, le pendentif du coté marqué Thibault. Il pensait l’avoir perdu aux Etats-Unis mais il doutait qu’elle l’ait trouvé là-bas.
« Je l’ai trouvé près d’un cadavre » dit-elle. Thibault se prit d’une angoisse irraisonnée oubliant toutes ses bonnes résolutions puis se força à se reprendre. Elle ne pouvait plus rien contre lui.
« Sans doute l’ai-je perdu pendant mes recherches.
- Recherches dont il me faudrait les résultats »
Elle pouvait toujours espérer. Il était tant qu’elle comprenne bien où était le rapport de force. Elle devait le savoir d’ailleurs sinon ça ferait bien longtemps qu’elle l’aurait plaqué contre un mur et sûrement pas dans le but d’assouvir ses fantasmes.
« Tu ne peux rien contre moi »
Tempête baissa les yeux sur la petite pierre noire toujours à son poignet avant d’en revenir à lui. Oui, elle savait. Il n’aurait su dire si c’était le résultat de ses recherches sur Terre ou d’autres chose, mais elle savait. Et c’est pour cela qu’elle restait si calme face à lui. Elle tenait ses distances. Plus que ça, même, le sale petit Thibault qu’elle avait chassé tel un vulgaire parasite, maintenant, dans un sens, elle l’estimait. Non, elle le respectait plutôt. Les Adarii respectaient le pouvoir. C’était sans doute la seule chose pour laquelle ils avaient un peu de considération.
Elle secoua la tête « Tu n’es pas un assassin Thibault, ça n’a pas de sens.
- Et pourquoi pas ? » Il tapa son poing contre la table, sa réflexion était stupide, c’était juste pour la narguer, pour qu’elle soit à bout et qu’elle fasse le premier pas contre lui et qu’il puisse ensuite l’écraser. Elle ne dit rien, se contentant de le regarder. Quand il avait travaillé avec elle, elle riait tout le temps. Ils avaient changé l’un et l’autre. Un profond sentiment de désespoir l’envahit. Bien plus profond qu’il ne pourrait en ressentir lui-même et plus prenant que l’infime présence de Mike à la limite de sa conscience.
« Il s’appelle Revanche » dit Tempête. Thibault se força à reprendre en cours la conversation. Il avait du mal, il avait plus important à faire. « Quoi ? »
- Revanche, un petit garçon d’une dizaine d’année à qui on vient d’apprendre que son père est un assassin. » Thibault lâcha son verre qui se brisa sur le bord de la table en renversant son contenu. Il n’y prit pas garde tout comme il ne prit pas garde au serveur lui proposant de quoi essuyer ses vêtements et vérifier qu’il n’y ait pas de morceaux de verre sur lui. Il reprit passant de l’espagnol à la langue de Plume pour être sûr que personne ne le comprenne. « La fille, je ne l’ai pas tuée. Ce n’est pas moi. Je te le jure » finit-il en français. Le désespoir de son fils se mêlait au sien. Il ne fallait pas qu’il ait une mauvaise image de lui. Tous les autres, ça n’avait pas d’importance, mais pas lui. Tempête souriait. Comment pouvait-elle sourire dans un moment pareil ? C’était un démon cette femme.
« Sais-tu comment je t’ai retrouvé ? »
Il ne répondit pas. Oui, il en avait une idée mais pour l’instant ce n’était pas important. Elle continua
« Je t’ai retrouvé car tu as payé l’hôtel avec la carte de la société Espoir. Une carte que tu n’avais pas utilisé depuis plus d’un an. Tu es recherché par la confédération, mais ça je suppose que tu t’en fous complètement voire que tu te fais un plaisir de les narguer pourtant tu te caches dans un hôtel miteux qui ne te ressemble pas
- J’aime bien ces petits quartiers typiques. C’est dépaysant » C’était a moitié vrai. Il aimait ce Paris à la fois près du centre historique mais délaissé par les touristes dans lesquels on retrouvait surtout une population d’origine étrangère. On retrouvait pèle mêle des ambiance d’Asie ou du Maghreb, c’était agréable et dépaysant. Par contre son hôtel était atroce, bruyant et sale. »
Tempête secoua la tête. Elle n’était pas dupe. « Tu fuis quelqu’un Thibault et ce n’est pas la confédération. Si tu avais tué Mutine, tu aurais toutes les raisons de nous fuir, d’ailleurs, rien qu’avec tes recherches, je comprends que tu veuilles te défiler et pourtant, tu vas utiliser un moyen de paiement qu’on peut localiser aisément surtout depuis que la confédération a piraté les systèmes informatiques et un moyen qu’on est les seuls à connaître.
- Ces salops m’avaient dit que c’était juste en caution, ils ne devaient pas retirer d’argent. » Pourquoi ne lui disait-il pas la vérité ? Juste pour la narguer sans doute. Ho non, ce n’était plus du tout la ravissante idiote qu’il avait connu qui lui faisait face. Elle avait croisé les bras devant elle et s’était approchée de la table pour se rapprocher de lui et il se força à ne pas laisser ses yeux dériver dans son décolleté « tu voulais qu’on te retrouve Thibault. Pourquoi ? »
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