mercredi 9 janvier 2008

AP : 4. Réalité : Chapitre 9

9

Un homme qui sait se rendre heureux avec une simple illusion est infiniment plus malin que celui qui se désespère avec la réalité.

[Alphonse Allais]
Oeuvres posthumes

Maÿcentres : Plateau

« Il s’est passé des événements particulièrement étranges ces derniers temps. Grésil a sorti un jeune homme des caves du palais de Synshy. Il a toutes les caractéristiques des Adarii quoique légèrement moins impressionnant. Un peu comme Réalité quand elle portait son collier, mais sans artifice. Fait plus étrange encore, il vient de la Terre. Il aurait une mère venant de là-bas. J’ignore ses potentiels. Je l’ai vu chez la Syhy Lytil. Après trois mois sans nouvelles, elle m’a fait parvenir une invitation. Je crois qu’elle a du mal à gérer et comme moi seul connais l’existence de ses secrets, elle n’a trouvé personne d’autre pour l’aider. C’est positif, plus elle aura du mal, plus elle dépendra de moi, plus j’avancerais. Elle cache le prisonnier chez elle avec les enfants. Il ne parait pas dangereux et s’exprime peu bien qu’il parle notre langue. Par contre, il ignore la langue de Saphir.

Autre fait me paraissant bien peu probable pour résulter d’un simple hasard, Synshy a décidé de faire venir un ambassadeur pour la Terre. La situation bancale de la civilisation terrienne paraissait être le dernier de ses soucis mais, juste quand son prisonnier s’enfuit, il décide de régulariser les choses. Je ne cerne pas le lien entre ces deux faits mais je suis certain qu’il existe. Dyasella m’a dit avoir rencontré ces ambassadeurs à une réception. Elle fait beaucoup d’efforts pour se faire voir et participer aux maximums de cérémonies afin de parfaire son image de représentante. Elle m’a appris que les ambassadeurs en question étaient les deux Gentry qui travaillaient avec moi à Archuleta. C’est logique, mais c’est aussi une opportunité extraordinaire depuis le temps que je cherche à joindre Mike. Je n’ai cependant pas encore réussi à prendre contact avec lui. Il est important pour moi de rester le plus discret possible dans cette affaire et je compte sur Dyasella pour me servir d’intermédiaire.

Nous n’avons pas parlé de tout cela à Accalmie. J’ignore à quel point nous pouvons lui faire confiance.

Il apprend avec Grésil la langue de Plume et lui enseigne en retour la nôtre. Ils apprennent à une vitesse prodigieuse. Dyasella commence aussi à se faire comprendre de Chiffre dans sa langue mais pour Grésil, c’est à présent inutile. Elle se débrouille bien. Je ne sais pas comment ils font avec Accalmie. Grésil désigne un objet du doigt en prononçant son nom dans sa langue et Accalmie ou Dyasella donne la traduction dans la notre. Et ils retiennent très vite. Je pense aussi qu’entre eux ils utilisent la télépathie mais j’ignore dans quelle mesure et je n’ai pas osé le demander. Grésil est nettement plus obéissante ou plutôt, elle accepte d’obéir à Accalmie. Je ne sais pas comment elle le considère. Chiffre est plus abordable mais je ne maitrise pas assez sa langue pour avoir de vraies discussions avec lui et il apprend moins vite que les deux autres. Miroir a réapparu chez Cannelle. Il a appris l’existence d’Accalmie et malgré mes protestations, je n’ai pas réussi à le faire taire. Il lance des manifestations dans les basses villes et les villes souterraines contre le président. Soulevant la population pour le relever de ses fonctions. C’est trop tôt, nous manquons de preuves. Pourtant, les mouvements de foule augmentent. Crayon est revenu d’une mission sur Terre. Il nous a dit que c’était le branle bas de combat là-bas aussi. Qu’il avait vu l’assistante du président encore plus enragée que d’habitude et qu’ils recherchaient un de leurs anciens collaborateurs qui les avaient doublés. Sur la colline, il y a certains mouvements de troupes. De plus en plus de gardes sont présents alors qu’ils devraient contenir les émeutes des basses villes. Sans doute cherchent-ils Accalmie. Ils sont venus chez Dyasella plusieurs fois. Ils ont fouillé la maison mais n’ont rien trouvé. La petite Grésil paraît avoir un certain talent pour passer inaperçue pour peu qu’elle le veuille vraiment. Accalmie aussi sans doute. Ils vous recherche aussi. »

Umia coupa le programme d’enregistrement de son bracelet et remit légèrement en arrière afin de transformer vous recherche en : « recherche Marcus Substance ». Il y avait déjà un certain temps qu’il n’enregistrait ses rapports que pour lui mais, avoir travaillé pendant des années pour le Maître Substance, laissait des traces. Il se demanda encore où ce vieil original avait pu disparaître. Personne ne semblait l’avoir vu depuis un bon moment. Encore un élément bizarre qui n’avait sans doute rien à voir avec le reste mais il ne pouvait s’empêcher de chercher le lien entre tout cela. Il reprit son enregistreur : « Dyasella a récupéré l’usage de ses vaisseaux. Elle s’est naturellement remise en tête l’idée de ramener les enfants. Je lui ai supplié de réfléchir. C’est Grésil qui a fini par trancher, elle a dit qu’elle attendrait Rafale ici.

Nous n’avons pas réussi à en savoir beaucoup plus si ce n’est que ce Rafale est son frère. Nous ignorons si elle est capable de communiquer avec lui et s’il lui a dit qu’il viendrait la chercher ou si elle se contente de l’espérer cependant, il semble probable qu’il s’agisse de la première hypothèse. En ce cas, nous ignorons si ce Rafale se contentera de venir la chercher ou compte faire autre chose. Elle a refusé de nous le dire. Grésil est une gentille petite fille. En un sens. Mais elle peut être très dure aussi et on sent déjà chez elle qu’elle est issue d’un peuple cruel et qu’on ne peut attendre la moindre compassion de sa part. Je pense qu’elle est venue car, d’une façon ou d’une autre, elle a eu connaissance de l’existence d’Accalmie. Peut-être aussi pour nous aider mais uniquement par jeu alors. J’ignore si elle saisit réellement dans quoi elle a mis les pieds. Elle peut faire preuve d’une grande intelligence mais semble aussi perdue dans un monde enfantin. Parfois, quand je la regarde, j’ai l’impression de ne pas exister. Je pense que je ne fais pas partie de son jeu et qu’elle ne désire pas qu’il en soit autrement. La Syhy Lytïl, c’est différent. Un jour elle m’a dit que la Syhy avait été l’amie de son père. Une façon de dire que moi non et que, par conséquent, je n’avais rien à faire ici.

Plume : Taegaïan

La vie de Réalité s’était s’être transformée. De la plus grande solitude, elle était devenue la personne la plus en vue des bords de Tae. A son arrivée, quelques personnes étaient venues, curieuses de voir la nouvelle arrivante, puis s’étaient désintéressées d’elle. Du moins, l’avait-elle pensé. Elle se rendait compte maintenant qu’ils avaient plutôt fuit devant ses propos et ses comportements inadaptés aux coutumes des territoires Adarii. Depuis que Mutine la côtoyait en revanche, la haute société cherchait sa présence. Qu’un Adarii s’intéresse à elle, lui donnait un rang important et la société marchande et artisane n’avait pas tardé à l’inviter dans leur cercle. Il y a quelques temps, elle se serait désolée de tels comportements, maintenant, elle commençait à l’accepter plus facilement. C’était leur façon de vivre, elle n’avait pas à juger disait Mutine. Et, quitte à être coincé ici, autant en profiter. Après tout, ne lui avait-on pas avoué que son père s’inquiétait plus de retrouver d’anciens documents que du sort de sa propre fille ? Elle avait vite été conquise par les fastes de la haute société Taeganaise où se côtoyaient maître artisans, marchands des domaines et représentants du peuple, dans une profusion de luxe et de fêtes. Après quelques années sur les Maÿcentres, dénigrées par la basse populace des émigrés de Plume, c’était pour elle un ravissement de se retrouver parmi des gens civilisés. Les soirées des Maÿcentres, même sur la colline du conseil étaient toujours simples et sans apprêts. Ici, tout lui paraissait resplendissant. Des demeures gigantesques, toujours fastueuses, de grandes terrasses agrémentées de bassins dont l’eau cascadaient jusqu’à la plage, des tentures de soie ou d’épais tapis de laines sous des sofas de brocard. Les riches parures des femmes et leurs bracelets scintillants, leur soierie si fines qu’on devinait leurs poitrines rehaussées de poussières d’or ou de bijoux précieux. Petite, elle avait souvent rêvée de ses contrées de légendes. La première fois qu’elle avait vu une Adarii, elle avait douze ans. Elle avait eu peur mais elle avait été émerveillée aussi. Son père lui avait vite ôté ses illusions. Ne t’approche jamais d’eux lui avait-il dit. Jamais. Tu te brulerais, tu te consumerais, et de toi, il ne me rendrait que des cendres.

Elle avait été horrifiée. Elle avait douze ans, c’était son père, l’homme le plus merveilleux à ses yeux, celui qui connaissait tous les mystères, le maître de la guilde du souvenir. Elle l’avait cru. Il lui disait que les gens comme eux n’avaient aucun avenir dans les provinces Adarii, qu’ils étaient soumis à l’esclavage. Mutine souriait de ses paroles. Je ne te dirais rien, apprends à voir par toi-même lui disait-elle. Et elle avait vu. Dans ces soirées, elle était traitée comme la fille d’un maître de guilde, une position très honorable. Tous s’enchantaient de l’entendre parler de son pays. Très vite, elle avait appris comment se tenir, quel sujet aborder et ceux qu’on évitait. Les servantes veillaient aux moindres de ses désirs. En Cashir, il n’y avait pas de serviteurs, chacun était son propre maître. Mais, il était bien agréable de se faire servir et il n’y avait aucun déshonneur à servir dans une grande maison. Chez elle, il n’y avait pas de serviteurs, mais c’était à elle et ses frères qui devaient s’occuper de la maison. Etait-ce mieux de se servir de ses propres enfants comme des servantes ?

Parfois, quelques Adarii passaient dans ses soirées, mais c’était rare. Ils savaient respecter l’intimité de leur peuple et ils imposaient peu leurs présences. Mutine l’avait accompagnée parfois, renforçant son importance, mais jamais elle n’était restée longtemps prétextant l’avancée de sa grossesse pour s’éclipser. Une fois, elle avait aperçu Pluie, toujours hautaine et distante. Elle avait eu un mouvement d’appréhension en la voyant. Quelque chose dans son regard disait : n’approche pas. Elle s’était tenue à distance, la regardant engager la conversation avec une autre femme avant de s’éclipser avec elle dans une pièce adjacente.

« C’est Lys » lui souffla le maître artisan Copeau se méprenant sans doute sur celle qu’elle fixait. Il devait penser qu’elle se questionnait sur la femme qui était partie en compagnie de Pluie. « C’est la femme du marchand Mangue ». Ajouta-t-il « la mère de Chiffre ».

Réalité haussa la tête. Elle était loin de maîtriser la généalogie des différentes noblesses de Taegaïan.

« Tu as entendu parler de cette histoire n’est-ce pas ? » Insista le maître artisan devant son absence de réaction.

Non, elle n’avait jamais entendu parler de Chiffre, ni de Lys, ni de Mangue et elle en informa Copeau.

Il parut étonné. C’est vrai, tout cela s’est passé un peu avant ton arrivée. « Des hommes des mondes extérieurs sont venus. Un homme et une femme ». Réalité sentit ses mains devenir moites à l’évocation d’Umia et de Dyasella. Ici, tous pensaient qu’elle venait de Cashir, à personne elle n’avait parlé de ses années passées sur les Maÿcentres. Seul les Adarii le savaient et elle leur était reconnaissance de taire ce détail.

Le maître artisan lui expliqua comment ses impudents avaient été chassés. Elle ne fit aucun commentaire. D’un coté, elle aurait voulu défendre ses amis, mais qu’auraient pensé ces gens s’ils savaient qu’elle avait été amis avec les mondes extérieurs. Ils la mépriseraient, sans aucun doute, la considèrerait comme une traitre et elle se retrouverait seule à nouveau. Après tout, Umia et Dyasella n’avaient jamais été réellement des amis, ils s’étaient servis d’elle et avaient tenté de la doubler en partant vers Plume sans elle. Non, elle avait été invité comme représentante de Cashir, c’était tout ce qu’ils avaient à savoir.

« Le petit Chiffre est parti avec eux ». Copeau finissait son discours. Elle en avait raté un bout. « Comment ? » dit-elle

« Nous l’ignorons. Certains disent qu’ils ont été enlevés, d’autres qu’ils ont faits une fugue et d’autres qu’ils avaient été visiter le vaisseau et qu’ils se sont retrouvés coincer. La seule chose sûre, c’est que le fils de Lys et Mangue, s’est retrouvé sur le vaisseau venu des Maÿcentres avec Grésil et qu’ils sont partis avec eux.

« Quoi ? » s’exclama Réalité horrifiée, « comment des enfants ont-ils pu se retrouver là-bas ? »

Copeau haussa les épaules. « D’après Lys, il s’agit d’un accident. Aux dernières nouvelles, ils espèreraient que certains pilotes originaires de Plume les ramènent. Je n’en sais pas plus. En tout cas, si Maître Matinée est reparti, l’Annunaki Rafale est resté. Peut-être pour la naissance de son enfant mais sans doute n’est-ce pas la seule raison. Il ne serait pas étonnant que les mondes extérieurs entendent bientôt à nouveau parler de la puissance des Adarii de Plume ou Saphir

- Et l’autre enfant, qui est-ce ?

- Grésil. La fille des Adarii Pluie et Orage. »

La tête de Réalité tournait. Comment cela avait-il pu arriver ? Elle comprenait soudain l’antipathie de Pluie à son égard. Elle devait penser qu’en amenant Umia et Dyasella, elle était responsable de la perte de sa fille. Qu’avait-il pu leur arriver ?

Terre : Nouveau Mexique

« Les cons ». Thibault frappa encore rageusement contre la paroi métallique. Il sortait toutes les injures qu’ils connaissaient dans toutes les langues possibles mais au fond c’est surtout à lui qu’il en voulait. Il avait aperçu Dya une fois. Elle avait ouvert la porte mais pas les grilles restant hors de portée. « Vous pouvez répéter ?» s’était-elle contenté de dire.

« répéter quoi ? »

Elle avait repris ce genre d’aura d’émotions désagréables ou fusaient dégout et mépris. Il avait tourné les yeux vers une toute petite caméra au plafond. C’était pire que big brother ici.

Il s’était tourné vers Dya : « face de truie »

Elle avait gardé son mépris. « Vous ne l’aviez pas dit dans cette langue. »

Il répéta son injure dans une douzaine de langue. Ca le défoulait

« Où l’avez-vous apprise ? » Il devina aisément de laquelle elle parlait. C’était celle de Saphir Plume qui l’intriguait.

« Je t’emmerde Dya. Je ne répondrais plus à tes questions. Tu n’as pas le droit de me retenir ainsi et si tu n’ouvres pas cette porte, je te ferais chier dans ton froc.

- Je voudrais bien voir ça. » Elle était insupportable. Elle le fixait de ses petits yeux bovins en croyant être le centre de l’univers. Il ne pouvait pas en supporter d’avantage. Il la frappa. Il ne pouvait l ‘atteindre physiquement, elle était trop loin mais elle tomba à terre quand même.

« Je vois » dit-elle se précipitant sur l’interrupteur de la porte pour refermer le deuxième sas.

Comment ça je vois ? Pensa encore Thibault. Putain le con. Evidemment qu’elle voyait, cette sale pouffe le narguait exprès pour le pousser à bout afin de vérifier ce qu’il était capable de faire sinon elle ne l’aurait pas regardé ainsi et lui, il lui avait donné les informations qu’il voulait. « La conne ». Répéta-t-il encore en tournant dans sa cellule avant de se mettre à hurler sous la surprise. Marcus Substance debout en face de lui, lui fit signe de se taire en désignant la caméra de sécurité au dessus de sa tête. Sans dire un mot, Thibault ôta une de ses chaussures et l’envoya violement contre l’appareil qui se brisa. Pourquoi je n’ai pas pensé à faire ça plus tôt ? Se dit-il avant d’en revenir à Marcus. Il le voyait beaucoup quand il était petit et reconnut de suite cette expression qu’il prenait avant de le punir. Il ne s’étonna pas de le trouver au milieu de sa cellule fermée. Il commençait à être au dessus de ce genre de détail futile et bassement matériel. « Non Marcus, j’ai passé l’age qu’on me fasse la morale.

- Mais tu n’as pas passé l’age d’agir comme un idiot »

Et bien oui, il avait toujours été comme ca. Le plus intelligent et le plus bête. Jolie dualité. Tandis que Mike, lui, il était fort, pondéré. Lui, il avait réussi à semer consciencieusement tous ses poursuivants sur un monde qu’il ne connaissait même pas. Il avait découvert qu’il était espionné et s’était faufilé le tout uniquement avec des moyens légaux. Tandis que lui, il avait été fait prisonnier, avait agi comme un con et se retrouvait coincé avec quelqu’un qui ne devrait pas se trouver là car c’était impossible qu’il s’y trouve. Il recommença à arpenter sa cellule de long en large précédant les lamentations de Marcus qu’il connaissait par coeur genre travaille bien à l’école et sois un bon garçon. Marcus ne relevait pas, il se contentait de maugréer dans une langue qu’il ne connaissait pas. Surement pas quelque chose de gentil. Encore un pas et le sol se déroba sous lui. Il se retrouva sous l’eau. Par réflexe il battit des bras et des jambes pour remonter à la surface et s’accrocha au bord de la piscine. Il ferma les yeux. Tout cela ne pouvait être qu’un rêve. Un horrible cauchemar. Il allait se réveiller et se retrouver avec une vie normal, une jolie minette à ses cotés voire deux, quelques gamins peut-être ou au moins le sien qu’il n’avait jamais vu. Toute l’étrangeté de sa vie le submergea à nouveau. Si vraiment il voulait retrouver une vie normale, il faudrait sans doute qu’il remonte le temps jusqu’à sa naissance. Il soupira et se décida à accepter l’impossible. Comme d’habitude. Marcus était assis dans un fauteuil en teck. Une maison, des montagnes, une piscine, une terrasse et aussi loin que portait son regard pas âme qui vive. Oui, il connaissait cet endroit. Marcus vivait là depuis au moins quinze ans. Ce décor connu était quelque chose sur lequel il pouvait s’appuyer même s’il était sensé se trouver à plusieurs milliers de kilomètres. Il faisait froid aussi et il était trempé. Peut être parce qu’il était tombé tout habillé dans la piscine de Marcus en Crête alors qu’il déambulait dans une prison au Etas-Unis. C’était logique. Il décida de ne pas trop s’attarder sur cette ambivalence pour l’instant car il était possible qu’il devienne un peu dingue.

« Tu es calmé ? » dit Marcus

Oui c’est le terme. Il était calmé

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